En octobre 1995, le jumelage culturel de Nantes et de La Havane devait clôturer une série qui a vu, cinq années de suite, autant de villes portuaires (Barcelone, Saint-Petersbourg, Buenos Aires, Naples et Le Caire) dépêcher le meilleur de leurs « saltimbanques » sur les rives de la Loire.
Les affiches du petit boxeur latino fleurissaient déjà sur les murs de la ville. Et une nouvelle semaine folle s’annonçait lorsque Fidel Castro a donné un coup d’arrêt brutal à cette belle aventure.
Pour avoir voulu non seulement promouvoir les « produits » culturels cubains mais surtout favoriser le commerce des « idées » à travers une série de tables rondes, notamment politiques, Jean Blaise, qui dirigeait alors le CRDC, se voyait signifier par le vice-ministre cubain de la Culture Carlos Marti, l’arrêt de mort décrété par les autorités de La Havane.
Considérant que les organisateurs avaient invité des contestataires du régime à venir débattre lors du festival, le président cubain privait de visas de sortie les 320 artistes attendus.
Notre création original « Obba-ilu » fut donc annulée.